• Communiqué de presse « Wikileaks contre les banques. »

    Wikileaks a publié les plus grosses fuites de l’histoire du journalisme. Ceci a déclenché des représailles agressives de groupes puissants. Depuis le 7 décembre 2010, un blocus financier arbitraire et illégal a été imposé par la Bank of America, VISA, MasterCard, PayPal et Western Union.

    Cette attaque a bloqué 95% de nos revenus. Ce blocus est survenu dans les 10 jours suivant le lancement du CableGate, après une attaque politique concertée des États-Unis : réactions violentes d’hommes politiques de droite, incitation d’assassinat à l’encontre des membres de Wikileaks…

    Ce blocus survient sans aucune justification ni processus public. Il n’y a ni supervision démocratique, ni transparence. Le gouvernement des États-Unis lui-même a admis qu’il n’y avait aucune raison légale au blocus financier de Wikileaks. Mais le blocus de Wikileaks par des entreprises américaines politisées se poursuit malgré tout.

    En conséquence, Wikileaks survit sur ses réserves d’argent depuis onze mois. Le blocus a coûté à l’organisation des dizaines de millions de livres en donations perdues, à un moment où les coûts opérationnels étaient sans précédents, à cause des alliances de publication dans plus de 50 pays et des contre-attaques inévitables.

    Nos maigres ressources doivent maintenant se concentrer sur le combat contre ce blocus bancaire illégal. Si cette attaque financière reste impunie, un précédent dangereux, oppressant, et anti-démocratique sera posé, dont les implications vont bien plus loin que Wikileaks et son travail.

    Toute organisation qui s’attire le déplaisir des puissantes compagnies financières peut s’attendre au même type d’actions extrajudiciaires. Greenpeace, Amnesty International, et d’autres ONG qui travaillent à révéler les torts des puissants risquent le même sort que Wikileaks. Si la publication de la vérité sur la guerre est suffisante pour justifier des actions aussi agressives de la part de gens de Washington, alors tous les journaux qui ont publié les informations de Wikileaks sont sur le point de voir les fonds que leur versent leurs lecteurs et les publicitaires coupés.

    Pour assurer sa survie future, Wikileaks se trouve désormais dans l’obligation de suspendre ses activités de publication, de façon temporaire, ainsi que de lever agressivement des fonds pour répliquer à ce blocus et ses auteurs.

    Nous avons entamé des procédures judiciaires contre le blocus en Islande, au Danemark, au Royaume-Uni, en Belgique, aux États-Unis et en Australie. Nous avons déposé une plainte anti-trust à la Commission Européenne et nous attendons une décision, qui devrait arriver vers mi-novembre, statuant si, oui ou non, l’Autorité de la concurrence ouvrira une enquête à propos de la conduite inacceptable de VISA et de MasterCard.

    Nos combats vont être coûteux. Nous avons besoin de votre soutien. Une poignée de compagnies financières américaines ne doit pas être autorisée à décider de la façon dont les gens soutiennent une organisation par leurs dons.

    • Wikileaks.

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